Sœurs Maristes

Sœurs décédées

- France
21/05/1921 - 02/01/2020

Bonjour et merci à vous tous qui êtes venus célébrer avec nous le retour à Dieu de notre Sœur Geneviève Déclat. Le 22 décembre dernier, pendant le repas communautaire du dimanche nous avions évoqué l’approche de ses 100 ans. C’est en effet une longue vie que je vais évoquer grâce aux notes laissées par Sœur Geneviève elle-même. Voici ce qu’elle écrivait le 6 juin 2006 :

« Je suis née le 21 mai 1921 à Lyon, dans une famille chrétienne. Communion privée à 7 ans, solennelle à 11 ans, confirmation à 12 ans. Je ne pense pas à la vie religieuse jusqu’au jour où je regardai sérieusement ce qu’était la vie religieuse. Je voulais entrer dans une petite communauté. J’aimais la sainte Vierge et je m’étais consacrée à elle le 8 décembre 1936… Je suis entrée chez les Petites Servantes de Nazareth, petite branche de la Société de Marie. Depuis longtemps je connaissais la vie du Père Colin. J’ai essayé d’être fidèle. Les Petites Servantes de Nazareth priaient beaucoup pour les prêtres « plus je serai sainte, plus mes prêtres seront saints »

Jésus est toujours fidèle. Il nous mène où Il veut, jamais en ligne droite. Il aime les chemins étroits… Dire oui au Seigneur c’est un bonheur.

J’ai fait ce mot aussi bien que j’ai pu sans trop de détails mais je suis heureuse de m’être donnée à Dieu »

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Je vais donc ajouter moi-même quelques détails de son parcours qui fut très simple :

N’ayant connu que l’école primaire, elle fut employée de maison, jusqu’à son entrée chez les Petites Servantes de Nazareth en 1946. Elle fait sa première profession le 31 août 1948, mais elle n’est pas admise aux vœux perpétuels. Cependant elle reste dans la maison avec un statut particulier jusqu’à ce qu’elle obtienne enfin de faire partie intégrante de la Congrégation, après une nouvelle année de Noviciat et une nouvelle première profession le 9 janvier 1966. Sa ténacité était bien une des richesses de sa personnalité.

Devenue Sœur Mariste en 1968, après la fusion de la Congrégation des Petites Servantes de Nazareth avec la Congrégation des Sœurs Maristes, elle fit ses vœux perpétuels le 7 avril 1969 à Bellerive.

Son désir de servir fut comblé par l’accomplissement des différentes charges qui lui furent confiées :

Lingère au scolasticat des Pères Maristes de 1948 à 1954
Commissionnaire à Bellerive de 1954 à 2000

Combien de fois ne l’a-t-on pas vu arriver rue Sala pour remettre en mains propres des documents aux responsables provinciales et économes…

L’année 2000 fut celle du grand changement pour Sœur Geneviève. Suite à la fermeture de la communauté de Bellerive, elle fut nommée dans la communauté de Bon Repos à Belley. Quitter Lyon, la Mulatière et donc les nombreuses connaissances et amies de son pays d’origine a certainement été un choc pour notre sœur. Là encore je ne parlerai pas à sa place puisque Geneviève nous a laissé son propre témoignage de sa nouvelle et dernière mission de Sœur Mariste sur cette terre :

« Ma vie de mission :

Etre dans une Maison de retraite, on a plus le temps de prier. Et l’on pense davantage au travail des Missionnaires. J’offre tous mes petits handicaps pour les prêtres et les missionnaires.

Je comprends que Jésus n’est pas beaucoup aimé dans certains endroits et qu’il est un inconnu dans certaines familles.

Ma mission, en plus de la prière, est de faire un sourire ou de dire une bonne parole. Je côtoie des personnes qui ne connaissent pas Dieu ou qui le connaissent mal. J’écoute, je ne dis rien, mais je constate que faire parler serait peut-être maladroit. Je suis là.

Pour moi, je comprends que Dieu est Amour. Et si, à cause de mon handicap, je ne peux pas rendre beaucoup de services, j’en reçois.

J’essaie aussi d’aimer pour ceux qui n’aiment pas. Cela n’est pas facile.

Par téléphone j’essaie de réconforter une jeune amie qui a des difficultés dans son travail parce qu’elle est un peu dépressive. Elle me dit que je la réconforte et elle attend mon téléphone.

Je soutiens et je suis soutenue.

Donner, recevoir, voilà ma mission. »

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Ta mission sur terre, chère Geneviève s’est donc terminée discrètement la nuit du 1^er au 2 janvier à l’hôpital de Belley. Mais nous sommes certaines que tu vas la poursuivre, différemment, mais avec le même zèle. Tu vas intercéder pour nos missionnaires, pour les prêtres, sans oublier ta communauté et les résidents de Bon Repos ainsi que tout le personnel qui en prend soin. Avec toi, maintenant nous voulons rendre grâce pour tous les bienfaits que le Seigneur t’a accordés au long de tes 98 ans. Nous croyons aussi que la Vierge Marie à qui tu t’étais consacrée toute jeune t’a accueillie comme son enfant bien aimée.

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