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Sœurs Maristes

Sœurs décédées

- Australie
01/05/1925 - 02/12/2020

 Mots de Commémoration

Sr Philomena est décédée très paisiblement dans la maison de retraite St. Anne, à Hunters Hill, le matin du 2 décembre.  Quand la nouvelle de son décès a commencé à se répandre dans la maison de retraite, les membres du personnel étaient très attristés. Ils nous ont parlé d’elle comme d’une femme formidable, qui ne se plaignait jamais, et dit combien son aimable présence allait leur manquer.

Sr Philomena – Margaret Patricia May Hall – que nous appelions affectueusement Philo, était née le 1er mai 1925 à Gloucester (Nouvelle-Galles du Sud), avant-dernière dans une fratrie de six enfants.  En 1933, la famille déménagea dans le quartier de Belmore à Sydney, mais Philo garda toujours une grande passion pour la campagne australienne. Elle fit le primaire à l’école St. Joseph de Belmore, et le secondaire à la St. Brigid de Marrickville, avant de commencer à travailler. Philo gardait de beaux souvenirs de cette période de sa vie et évoquait son entrée dans un groupe de jeunes de la paroisse, très uni et actif, qui se réunissait deux fois par semaine et qui aimait danser, socialiser, faire des activités sportives et collaborer à des projets paroissiaux. C’est en participant à la mission paroissiale que Philo commença à reconnaître l’invitation de Dieu à la vie religieuse.  Malgré les résistances du début, elle se disposa ensuite à accepter cet appel. Dans une réflexion, elle écrit que, après la prière et l’accompagnement spirituel, elle était prête à dire à Dieu : « Tout ce que tu veux, Seigneur, je le veux ».

Philo a été reçue au noviciat des Sœurs Maristes à Merrylands et a fait sa première profession le 8 septembre 1949.  L’année suivante, elle a commencé sa formation d’enseignante à l’école St. Joseph, à Mount Street (North Sydney), en se qualifiant comme enseignante de maternelle et primaire. C’est ainsi qu’elle a commencé son parcours dans l’apostolat de l’éducation, qui a duré plus de 40 ans, par lequel elle a touché la vie des enfants et de leurs familles en Nouvelle-Zélande, aux Fidji et en Australie.  Philo a assumé des postes de responsabilité dans les écoles et était toujours prête à aider d’autres enseignants et à leur offrir conseils et soutien. 

Pendant environ 32 ans, Philo a été en mission aux Fidji, où elle a enseigné pendant de longues années dans les villes du district occidental et dans les îles Yasawa. Les sœurs des Fidji et ses anciens élèves se souviennent de Philo comme d’une excellente enseignante, surtout à la maternelle – dévouée, gentille, généreuse et travailleuse – quelqu’un qui savait comment encourager ses élèves, surtout les lecteurs les plus lents – et qui était toujours prête à donner un coup de main aux autres, aux enfants comme aux enseignants. Philo était vraiment aimée par les sœurs et la population fidjienne. Dans tout le pays, ses anciens élèves, ses collègues, les parents et les amis ont prié pour Philo et l’ont remerciée pour sa vie de service au nom de Marie. Le dévouement de Philo a été très soutenu par sa famille, dont la générosité a contribué à la mission de nos sœurs là-bas et à la croissance de notre congrégation aux Fidji.  En particulier, la famille Hall se souvient avec affection de Sœur Maria Goretti Satoqi, à qui elle a ouvert sa maison à Belmore en l’accueillant chaleureusement lorsque Maria Goretti s’est rendue à Sydney, au milieu des années 60, pour entrer dans notre noviciat mariste.  Aujourd’hui, Maria Goretti est unie à nous pour dire une fois de plus « Vinaka Vaka Levu » à Philo et à la famille Hall.

Philo s’est installée en Australie au milieu des années 90 et devait bientôt commencer un ministère de soins et de service à la Marian House de Woolwich.  Pendant de nombreuses années, elle a travaillé sans relâche pour répondre aux besoins des sœurs âgées, en assumant la charge d’économe locale et en soutenant la communauté.  Avant la rénovation de la Marian House au début des années 2000, Philo s’occupait souvent des soins personnels des sœurs. Elle avait toujours beaucoup d’affection pour les sœurs fragiles et se rendait à la maison de retraite St. Anne tous les dimanches matin pour y passer du temps avec nos sœurs qui y résidaient.

Philo était une excellente économe, étant très douée pour les chiffres.

Bien organisée et méticuleuse, elle était compétente dans les calculs complexes tels que les salaires et les paiements de pension de retraite. Je pense que ses dons et ses talents étaient facilement identifiables chez d’autres membres de la famille Hall.  Philo parlait souvent de ses deux frères - Joe et Ben - et de leurs familles, de sa sœur Mary (qui est entrée chez les Sœurs du Bon Samaritain) et de son frère Trevor (un frère chrétien). Elle aimait sa famille et se réjouissait à passer du temps avec elle, notamment en vacances à Ballina.

Ce n’est un secret pour personne que Philo était très déterminée - certains diraient têtue - et qu’elle défendait ses positions avec fermeté et acharnement.  Elle avait parfois un tempérament de feu, et ses opinions sur un sujet donné ne laissaient pas de place au doute. Philo était aussi très compétitive au jeu : ses sœurs se souviennent qu’elle connaissait toutes les cartes qui avaient été jouées dans une partie d’euchre, et si vous étiez son partenaire et que vous n’aviez pas la même attention, malheur à vous! Dans la maison de retraite St. Anne, elle participait toujours aux activités et aimait particulièrement le bingo. Elle s’était, là aussi, parfaitement bien organisée et j’ai été ravie de la voir disposer les marqueurs dans le bon ordre, prête à couvrir les numéros appelés.  Elle gagnait souvent ! 

Philo appréciait la nature, les animaux, les oiseaux, les fleurs et les arbres.  Elle aimait les étoiles, la lune et l’océan.  L’une de ses joies, ces dernières années, était de s’asseoir dans la voiture au bord de l’eau pour manger une glace et observer les pélicans. Philo était aussi une artiste et participait à des activités d’art et d’artisanat, de coloriage et de décoration.  

Philo - nous remercions Dieu pour toi et pour ton choix gracieux de Marie.  C’était ton désir ardent de faire de grandes choses pour Dieu à la manière de Marie.  Tu as suivi ses traces, fidèle jusqu’à la mort.  Comme Marie, tu as prié : « Voici la servante du Seigneur ».  Tu as certainement fait la volonté de Dieu, qui t’accueille maintenant dans l’éternité.  Repose en paix.

(Julie Brand sm – 14 décembre 2020)

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